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Thyroïde
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Thyroïde
7 mars 2006

Affections thyroïdiennes, grossesse et fécondité

Les affections thyroïdiennes apparaissent rarement durant la grossesse, car le système immunitaire, dont la glande thyroïde fait partie, est moins actif afin de protéger le fœtus. Cependant, l’hypothyroïdie non traitée pendant la grossesse peut détériorer le développement normal et complet du fœtus, du moins légèrement. C’est pourquoi, à la fin de la grossesse, et donc de l’effet protecteur de la grossesse, les femmes qui ont des antécédents d’affections thyroïdiennes sont plus sujettes à cette maladie.

Les thyroïdites sont particulièrement courantes après une grossesse. Appelées thyroïdites post-partum, elles régressent après quelques semaines mais peuvent réapparaître fréquemment lors de grossesses ultérieures.

Fécondité : Les femmes qui ont suivi un traitement contre le goitre exophtalmique ou la thyroïdite chronique d’Hashimoto peuvent devenir enceinte, car elles redeviennent fertiles après traitement. Le goitre exophtalmique devrait donc être traité par iode radioactif ou par chirurgie avant la grossesse. Toutefois, il est recommandé d’attendre six mois après le traitement avec iode radioactif avant de devenir enceinte.

Goitre exophtalmique et grossesse: Au cours de la grossesse, le traitement du goitre exophtalmique est différent du traitement normal, car le traitement à l’iode radioactif ne peut alors être administré et la chirurgie est contre-indiquée (surtout dans les trois premiers et derniers mois de la grossesse en raison des risques de fausse couche). La grossesse ayant des effets immunosuppressifs, la dose de médicaments antithyroïdiens doit être plus faible qu’à l’ordinaire. Une surdose peut affecter la glande thyroïde du fœtus, car les médicaments administrés traversent la barrière placentaire, et se retrouvent dans son sang.

Traitement à la thyroxine au cours de la grossesse: Durant la grossesse, la thyroxine n’est pas contre-indiquée, puisqu’elle demeure presque entièrement dans le sang de la mère et n’affecte pas le fœtus.  Beaucoup de spécialistes augmentent légèrement la dose en raison du besoin de thyroxine accru causé par la grossesse et de l’augmentation du TSH.

Allaitement maternel et affections thyroïdiennes

: Les isotopes radioactifs se retrouvant dans le lait maternel, ils ne devraient pas être administrés à une femme qui allaite. Le propylthiouracil peut être utilisé par une femme qui allaite puisque seulement des quantités négligeables se retrouvent dans le lait. La thyroxine est aussi sécrétée dans le lait maternel, mais si le taux sanguin de thyroxine chez la mère demeure dans l’écart physiologique normal, elle peut continuer d’allaiter tout en prenant de la thyroxine.

Stérilité: Les patients atteints d’hyper- ou d’hypothyroïdie sont souvent stériles, mais il est certainement possible pour une femme atteinte de ces maladies de devenir enceinte. Une fois la maladie traitée, la patiente redevient fertile et elle devrait utiliser à nouveau des moyens contraceptifs (au besoin). Les hommes et les femmes atteints d’une affection thyroïdienne non traitée ont souvent une libido (désir sexuel) réduit.

Menstruation: La menstruation est généralement plus fréquente dans les cas d’hypothyroïdie, et retardée en cas d’hyperthyroïdie. Les effets des hormones thyroïdiennes sur le cycle menstruel, la fonction ovarienne et le système endocrine en général sont complexes et importants, et la variation du taux d’hormones thyroïdiennes a de nombreux effets sur le système reproducteur. La menstruation est parfois retardée chez les jeunes filles qui sont atteintes d’hyper- ou d’hypothyroïdie durant la puberté.

Stérilité chez l’homme: L’hyper- et l’hypothyroïdie peuvent aussi provoquer la stérilité chez l’homme, étant donné que l’élaboration des spermatozoïdes nécessite un niveau normal d’hormones thyroïdiennes.

Stérilité chez la femme: Une cause plus rare de stérilité chez les patientes atteintes d’une affection thyroïdienne est l’insuffisance ovarienne primaire, maladie auto-immune (comme le goitre exophtalmique et la thyroïdite chronique d’Hashimoto) causée par la destruction de protéines des ovaires par des protéines et des lymphocytes du sang. Les ovaires s’atrophient alors et ne produisent pas d’ovules, ce qui conduit à une ménopause précoce et à la stérilité.

Affections thyroïdiennes et traitement à l’iode dans les cas de fibrose kystique du sein: Pour des raisons inconnues les seins, comme la thyroïde, captent l’iode du sang.  Les traitements à l’iode administrés pour diverses affections du sein améliorent considérablement ces anomalies. L’iode est souvent administré dans les cas de fibrose kystique, par exemple, qui se manifeste par l’apparition fréquente de nodules au sein chez les femmes d’âge moyen.

La production d’hormones thyroïdiennes nécessite une quantité normale d’iode.  Une trop grande quantité d’iode peut entraîner la formation d’un goitre et l’apparition de diverses affections thyroïdiennes. Les femmes qui reçoivent un traitement à l’iode pour diverses affections du sein doivent donc savoir qu’elles pourraient être atteintes d’un goitre et d’affections thyroïdiennes, surtout si elles ont déjà été atteintes de ces maladies, ou si elles ont des cas de thyroïdite dans leurs antécédents familiaux. Le médecin qui traite une affection du sein devrait procéder à des épreuves sanguines de dosage d’hormones thyroïdiennes et à des examens cliniques tous les six mois.


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